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Un entrepreneur franco-algérien alliant tradition familiale, modernité et entreprenariat de pointe Mounir Gaouar

Mounir Gaouar

Un entrepreneur qui a de qui tenir…

N° 39 - Juin 2011

M. GAOUAR Mounir

Un symbole : la carte postale de collection, représentant Tlemcen, ville d’art et d’histoire, cité de Yaghmorassan, déclarée capitale de la culture islamique en cette deuxième décennie du XXIe siècle.

En incrustation, quatre figures allégoriques : une dynastie, celle des Gaouar. Le quatrième de la lignée, Mounir, est le digne héritier de l’aïeul Hammou, qui devint broyeur (et non pas torréfacteur) de café, en 1860, grâce au soutien d’un oncle maternel. En 1912, lorsque Djelloul prit, à l’âge de 17 ans, les commandes de ce qui n’était qu’une modeste échoppe familiale, il dut faire face à une concurrence impitoyable, à la veille du premier conflit mondial. Mais Djelloul avait du génie. Il comprit que pour survivre, il fallait sortir du lot des concurrents, innover, inventer, découvrir. En un mot, être le meilleur. Il réussit à mettre au point un mélange subtil de cafés provenant de différentes régions du monde, pour donner à son produit un arôme à nul autre pareil. Il y parvint grâce aux conseils avisés d’un maâlem (maître) syrien, pâtissier de son état et homme de goût, qui s’était fixé à Tlemcen. Il faut dire que les relations entre Tlemcen et Damas étaient solides depuis que l’Emir Abdelkader s’y était exilé.

Lorsque survint la guerre de Libération nationale, les activités économiques périclitèrent, car les temps étaient durs et la répression quasi permanente. C’est à ce moment que Mustapha, le troisième de la lignée, prit le relais et décida de prospecter ailleurs pour sauver l’entreprise familiale. Il pensa à l’Italie, pays réputé pour l’amour de ses habitants pour le bon café. Il dut d’abord faire étape à Oujda. Comme beaucoup d’Algériens de la région, il finit par s’y fixer, puis fit venir sa famille, après bien des difficultés. Le Maroc venait d’accéder à l’indépendance et tout y était à faire, à bâtir. Il quitta alors Oujda pour Casablanca, la grande métropole économique. Là, il donna toute sa mesure, et les cafés Gaouar devinrent fameux grâce à une politique audacieuse et innovante. Publicité urbaine à grand renfort de panneaux et d’affiches, véhicules aux couleurs de l’entreprise, politique commerciale audacieuse, et surtout introduction d’un procédé nouveau : l’ensachage sous vide, qui n’était pas encore d’un usage répandu. Même en France, on ne le connaissait pas. Le café Gaouar conservait ainsi ses qualités gustatives et son arôme unique. Ce fut l’époque où l’entreprise atteignit, au Maroc, une renommée internationale, rappelle Mounir.

Au fil du temps, la notoriété et le succès se confirment...

C’est Mounir Gaouar, le quatrième dynaste, entrepreneur avisé et moderne, qui conclut l’accord de partenariat en octobre 2009 entre Coffega International (France) et Dehong Hogood Coffee Co. Ltd (province du Yunnan, Chine). Cet accord stipule que Coffega International, dont Mounir Gaouar est le P-DG fondateur, apportera son savoir-faire à la société chinoise dans le processus de sélection et de torréfaction de son café cultivé dans la région du Yunnan (sud-ouest de la Chine), et en partie destiné à l’exportation, notamment vers les pays de la Méditerranée. Une partie de ce café sera torréfiée dans l’usine de Barcelone (Catalogne, Espagne) que Mounir Gaouar est en train d’implanter afin de desservir ce même marché méditerranéen.

Ce partenariat, qui se veut « gagnant-gagnant », inclut une transmission de savoir-faire ainsi qu’un engagement humanitaire – conformément aux valeurs de commerce éthique, une tradition chez les Gaouar – qui se concrétisera par la création d’une fondation franco-chinoise au bénéfice des enfants de la Méditerranée. « L’éducation des enfants est l’une des priorités, avec une attention particulière pour les plus défavorisés », précise Mounir Gaouar.

La création de l’Institut Mustapha Gaouar - L’Excellence du Café est une autre initiative de Mounir Gaouar, à inscrire dans sa démarche « de contribuer à une mondialisation positive, par le partage du savoir-faire ».
Homme de fidélité et de principes, Mounir Gaouar a annoncé cette création dans les deux villes de son enfance. Le 23 avril 2010, il a tenu une conférence de presse dans sa ville natale de Tlemcen. Il en a donné une autre, à Casablanca, ville où il a grandi, berceau de la splendeur de l’entreprise et où il devint « le roi Gaouar du café. »

La mondialisation est avant tout ouverture sur les autres. Mounir Gaouar est un entrepreneur moderne, dynamique et avisé. Digne héritier d’une famille dont l’histoire se confond non seulement avec celle de l’Algérie, mais aussi avec celle du royaume chérifien, ce Franco algérien voit juste et grand. Après la Chine, dans quel autre pays le verra-t-on, bientôt, implanter son nom et le savoir-faire presque deux fois centenaire des Gaouar ?

Par Ali Goudjil

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